Deux grands types de couches bébé existent aujourd’hui : les couches jetables, classiques ou écologiques, qui sont à usage unique et les couches lavables qui sont réutilisables. Toutes deux remplissent la même fonction : absorber et retenir les urines et les selles des bébés de la naissance à la propreté. Les deux types de couches présentent des avantages et des inconvénients. Vous hésitez entre les deux ? On vous aide à choisir la couche bébé qui vous conviendra le mieux.
Quelles sont les différences entre une couche jetable bio et une couche lavable ?
Une couche jetable est composée d’une couche extérieure avec des attaches intégrées, qui assure l’étanchéité, et de plusieurs couches intérieures composées d’un cœur absorbant et de voiles d’acquisition, de maintien et de contact.
Certaines couches jetables appelées couches écologiques ou couches bio sont dites « biodégradables ». Mais en réalité seulement une partie de la couche l’est (la cellulose du cœur absorbant, l’enveloppe extérieure et parfois le voile de contact et les barrières anti-fuites). Elles doivent donc aussi être jetées avec les déchets ménagers.
Une couche lavable est composée d’une partie absorbante (lavable ou jetable) qui retient l’urine et les selles et d’une culotte de protection imperméable qui assure l’étanchéité. Un insert et/ou un voile de protection (lavable ou jetable) peut être ajouté à l’intérieur. Il existe de nombreux modèles avec différentes matières (naturelles ou synthétiques).
Les couches lavables sont-elles plus économiques ?
De la naissance à l’acquisition de la propreté, soit à environ 2 ans et demi, un bébé utilise en moyenne 5 couches jetables par jour soit 4 500 couches au total. Une couche jetable coûte en moyenne entre 25 cts et 45 cts toutes tailles confondues selon les marques. Le budget couches jetables pour un bébé se situera donc entre 1 100 euros et 2 000 euros soit 1 600 euros en moyenne.
Un kit de couches lavables de base (hors accessoires comme les voiles de protection) coûte quant à lui entre 200 euros pour des couches d’occasion et 1 000 euros pour les couches neuves les plus chères du marché. En moyenne, un kit de couches lavables neuf coûte 500 euros. Il faut ajouter à cela environ 300 euros d’entretien et d’accessoires. Cela comprend le coût des lessives, les dépenses en eau et en électricité ainsi que l’achat d’accessoires comme les voiles de protection. Le budget couches lavables pour un bébé sera donc de 800 euros.
Malgré un budget de départ plus conséquent, les couches lavables sont donc 2 fois plus économiques que les couches jetables.
Pour un deuxième enfant, le budget couches lavables sera seulement de 300 euros correspondant à la partie entretien et accessoires contre 1 600 euros en moyenne pour des couches jetables. Sachez que vous pouvez également revendre vos couches lavables si elles ont été bien entretenues pour environ 50% de leur prix d’origine.
En revanche, contrairement aux couches jetables pour lesquelles l’investissement est lissé sur 2 ans et demi, dans le cas des couches lavables, il faudra débourser le montant dès le départ en une ou deux fois.
Les couches lavables sont-elles plus écologiques ?
Ce sont les phases de production et de fin de vie qui ont le plus d’impacts sur l’environnement dans le cas des couches jetables. En effet, la production de 4 500 couches jetables nécessite environ 24 000 litres d’eau et génère une tonne de déchets qui doivent être traités soir par incinération soit par enfouissement. A l’inverse, selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), les couches lavables produisent beaucoup moins de déchets puisqu’un bébé n’utilisera qu’environ 30 couches lavables jusqu’à l’acquisition de la propreté. Les couches lavables permettent donc de diminuer la consommation de matières premières et la production de déchets. Mais leur utilisation nécessite de nombreux lavages en machine (137 environ pour un bébé selon l’ADEME) qui se traduisent par des consommations importantes d’eau et d’énergie. De plus, certaines couches lavables sont composées d’un absorbant jetable. D’autres sont composées d’un absorbant lavable auquel s’ajoute un voile de protection qui, lui, est jetable. Quelle est donc la solution la plus éco-responsable ? Ce n’est pas si évident.
Plusieurs études scientifiques ont été menées sur les impacts environnementaux des couches pour bébé. La principale et la dernière en date est une étude britannique intitulée « Life Cycle Assessment of Disposable and Reusable Nappies in the UK » menée en 2005 puis mise à jour en 2008 et basée sur la méthode d’Analyse du Cycle de Vie (ACV). Celle-ci a évalué les impacts environnementaux des couches jetables et des couches lavables depuis l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie. Elle a démontré que les couches lavables et les couches jetables ont des impacts sur l’environnement notables dans 3 domaines : l’utilisation de ressources naturelles, les rejets dans l’eau et dans l’air ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Ces impacts interviennent à des étapes différentes du cycle de vie du produit mais se situent dans les mêmes ordres de grandeur. En effet, les deux types de couches génèrent des émissions de gaz à effet de serre (600 kg eqCO2), contribuent à l’épuisement des ressources naturelles (5 kg eqSb) et à l’acidification atmosphérique (3 kg eqSO2). Ainsi l’ADEME conclut que « l’étude ne permet donc pas de trancher en faveur de l’une ou l’autre de ces deux solutions par rapport à leurs impacts sur l’environnement ».
Les conditions d’utilisation et les produits ayant beaucoup évolué depuis 2008, une nouvelle étude serait nécessaire pour vraiment y voir clair.
Les couches lavables sont-elles plus respectueuses de la peau de bébé ?
La santé de bébé est un critère essentiel à prendre en compte dans le choix d’une couche, qu’elle soit jetable ou lavable.
Concernant les couches jetables, le magazine 60 millions de consommateurs puis l’Anses ont mis en évidence la présence de substances nocives (pesticides dont glyphosate, dioxines, furanes, HAP, composés organiques volatils, formaldéhyde) dans la majorité des couches à usage unique. Fort heureusement il existe, depuis quelques années, un certain nombre de couches écolo qui ne contiennent pas de substances toxiques, qui utilisent des matières naturelles pour les parties en contact avec la peau et qui sont fabriquées dans des usines françaises éco-responsables.
La couche lavable, quant à elle, n’est pas forcément plus respectueuse de la peau de bébé. Tout dépend en réalité de la qualité des matériaux utilisés.
Les couches lavables sont composées de matières naturelles et / ou synthétiques.
- La partie absorbante en contact direct avec la peau de bébé peut être lavable ou jetable. Elle peut être 100% d’origine naturelle (coton, coton bio ou chanvre), partiellement d’origine naturelle (viscose ou Tencel) ou d’origine synthétique (microfibre ou polaire).
- La partie imperméable en tissu peut être d’origine synthétique (PUL polyuréthane laminé) ou d’origine naturelle (laine).
- L’insert ou booster qui augmente la capacité d’absorption peut être d’origine naturelle (coton ou bambou) ou d’origine synthétique (microfibre).
- Le voile de protection (lavable ou jetable) qui récupère les selles peut être d’origine naturelle (cellulose ou soie) ou synthétique (polaire).
A l’heure actuelle, les matières synthétiques sont beaucoup utilisées en raison de leur faible coût, leur grande vitesse d’absorption (effet « au sec ») et leur séchage très rapide. Les matières naturelles sont très absorbantes mais pas forcément adaptées aux bébés qui ne supportent pas la sensation d’humidité.
Pour les couches jetables comme pour les couches lavables, le respect de la peau de bébé dépend donc essentiellement de la qualité du produit. Préférez, de manière générale, des matières naturelles pour tout ce qui est en contact avec la peau de bébé. Veillez à consulter les compositions des couches et, pour les couches jetables, les résultats des analyses chimiques pour vérifier l’absence de résidus nocifs. C’est le meilleur moyen d’éviter les irritations des fesses de bébé et de prévenir l’érythème fessier.
Qu’en est-il de l’efficacité ?
L’efficacité d’une couche correspond à sa capacité à absorber, à garder les fesses de bébé au sec et à prévenir les fuites.
Les couches jetables sont généralement plus absorbantes avec un effet « au sec » garanti, sans effet « gros popotin ». Il existe aussi des couches lavables très absorbantes mais elles souvent sont plus volumineuses car elles contiennent plus de matière absorbante à l’intérieur. Ce n’est pas toujours esthétique ni très pratique quand il faut mettre des vêtements par-dessus. Il faut alors privilégier des vêtements amples.
Le fait de garder les fesses de bébé au sec est très important car le contact prolongé avec l’humidité des urines et des selles peut favoriser le phénomène de macération et l’apparition d’érythème fessier. Des études publiées dans des revues scientifiques de pédiatrie ou de dermatologie ont montré une diminution du nombre d’érythèmes fessiers depuis l’apparition des couches jetables.
Les couches jetables et lavables au quotidien ça donne quoi ?
Les couches jetables sont évidemment plus pratiques à gérer au quotidien. Il n’y a pas besoin de les laver, il suffit de les jeter. Les couches lavables demandent plus de temps, d’efforts et d’organisation pour prévoir les lessives et le séchage afin de toujours avoir un change propre à disposition. Un bon lavage à 60° avec une lessive écolo, sans ajout d’assouplissant, est primordial pour assurer une bonne hygiène (sujet toujours délicat avec les produits réutilisables) et éviter que l’absorption ne se dégrade. Si vous n’avez pas de sèche-linge, les couches lavables en matière synthétique sèchent plus rapidement mais leur impact environnemental n’est pas le même.
Même si elles n’ont rien à voir avec les langes d’autrefois, la plupart des couches lavables prennent plus de temps à s’enfiler. Il existe des modèles tout-en-1 qui s’enfilent comme une couche jetable mais leur durée de vie est plus limitée car il faut tout laver, insert et surcouche compris. Or la surcouche s’use rapidement avec les lavages successifs à des températures élevées. Ces modèles sont donc naturellement moins privilégiés par les parents.
A noter qu’il existe maintenant des services de nettoyage des couches lavables qui collectent les couches sales et les échangent contre des couches propres.
Comment réduire les impacts environnementaux avec des couches jetables ?
Les impacts environnementaux des couches jetables concernent surtout la fabrication du produit et sa fin de vie. Ils dépendent de l’origine des matières premières utilisées, de la consommation d’eau et d'énergie ainsi que de la formation ou non de substances chimiques dangereuses au cours des différentes étapes de fabrication.
Réduire l’impact environnemental des couches jetables, c’est possible en privilégiant les couches jetables écologiques :
- Elles utilisent le plus possible de matières d’origine naturelle et renouvelables comme la cellulose issue de forêts gérées durablement, la canne à sucre et l’amidon de maïs.
- Elles contiennent moins ou pas du tout de produits chimiques, d’allergènes ou de perturbateurs endocriniens et n’ajoutent pas intentionnellement de substances parfumantes comme les parfums et lotions.
- Elles utilisent moins de SAP (polyacrylate de sodium), qui est un composant d’origine synthétique, au niveau de la partie absorbante et plus de cellulose d’origine naturelle.
- Enfin, elles font attention aux procédés de fabrication : utilisation d’électricité verte, revalorisation des déchets, etc.
C’est le cas de nos couches koosh qui sont composées d’un maximum de matières naturelles et fabriquées dans une usine française éco-responsable. Elles sont donc plus saines et plus douces pour la peau sensible de bébé et aussi plus respectueuses de l’environnement.
Comment réduire les impacts environnementaux avec des couches lavables ?
Les impacts environnementaux des couches lavables se situent surtout au niveau de leur utilisation : les consommations d’eau et d’énergie liées aux nombreux lavages ou séchages ainsi que les rejets dans les eaux liés à l’utilisation de détergents.
Dans la fiche technique intitulée « Impacts environnementaux des couches pour bébé », l’ADEME précise que le consommateur peut donc adopter des habitudes simples pour réduire l’impact sur l’environnement des couches lavables :
- Laver les couches dans des machines bien remplies et à 60°C maximum plutôt qu’à 90°C
- Investir dans une machine performante classée A/A/A
- Sécher les couches à l'air libre sans utiliser de sèche-linge
- Utiliser des lessives respectueuses de l'environnement et les doser raisonnablement selon les recommandations du fabricant
- Ne pas repasser les couches
- Réutiliser les couches pour un autre enfant ce qui permettra de réduire de 5 à 10% les impacts environnementaux des couches lavables.
En plus des recommandations de l’ADEME, il est aussi conseillé de :
- Privilégier les matières naturelles car les matières synthétiques sont plus polluantes
- Stocker à sec au lieu de tremper car le trempage utilise beaucoup d’eau
- Ne pas utiliser d’assouplissant car il altère la qualité d’absorption des couches lavables.
Conclusion : match nul ?
Si les couches lavables présentent un avantage économique certain comparé aux couches jetables, il est plus difficile de les départager concernant les questions de l’impact environnemental et du respect de la peau des bébés.
Sur le plan environnemental d’abord, ces deux types de couches présentent des inconvénients qu’il est possible de minimiser. Dans le cas des couches jetables, vous pouvez privilégier les couches écologiques qui utilisent en général une proportion plus importante de matières premières d’origine naturelle et dont les procédés de fabrication sont plus respectueux de l’environnement. Dans le cas des couches lavables, il s’agit de privilégier les matières naturelles et d’adopter des gestes simples : les couches lavables bien utilisées et bien entretenues sont probablement une alternative plus écologique aux couches jetables.
Sur le plan du respect de la peau des bébés, des couches écologiques qui présentent un rapport toxicologique irréprochable seront tout aussi saines pour la peau que des couches lavables de qualité avec une utilisation de consommables composés de matières premières naturelles.
Il faut garder à l’esprit que les couches lavables sont globalement moins absorbantes que les couches jetables ce qui pose parfois un problème la nuit. Elles sont aussi plus contraignantes en termes d’organisation et pas forcément compatibles avec tous les agendas.
Au final, c’est à vous de choisir en fonction de votre mode de vie et de l’importance que vous accordez à chaque critère. Il est aussi possible de prévoir une utilisation raisonnée des deux types de couches. Certains parents utilisent ainsi les couches lavables en journée, où leur moindre capacité d’absorption est peu gênante puisqu’on change bébé régulièrement, et une couche jetable la nuit pour éviter les fuites nocturnes ou matinales.
Il n’est malheureusement pas possible d’essayer des couches lavables avant de s’équiper pour savoir quel modèle et quelles matières conviendraient le mieux aux fesses de bébé. Cependant, vous pouvez, si vous le souhaitez, essayer nos supers couches koosh écolo en commandant un kit d’essai. Il est 100% remboursé si vous décidez de vous abonner
Article écrit par Andrea, fondatrice de koosh et maman de Robyn et Maxine, illustré par Pierre, papa artiste