Les jeunes parents que nous sommes sont aujourd’hui de plus en plus attentifs à ce qu’ils consomment. S’agissant de la couche bébé, qui sera portée jusqu’à l’acquisition de la propreté, ils sont à la recherche de transparence quant à sa composition et à sa fabrication. C’est d’autant plus le cas depuis que le magazine 60 millions de consommateurs et l’agence nationale de sécurité sanitaire française ont révélé la présence de substances chimiques dangereuses pour la santé des bébés dans les couches pour bébés à usage unique. Quelle est la composition d’une couche jetable ? Comment est-elle fabriquée ? Ou se trouvent les substances indésirables détectées ? Quels sont les tests qualité réalisés ? En tant que parents et fondateurs de koosh, on vous explique tout ce qui se passe en coulisses.
De quoi est composée une couche jetable ?
Une couche jetable pour bébé c’est tout simplement la superposition de plusieurs couches de matières :
- Le voile de contact, les voiles d’acquisition et de distribution et le matelas absorbant qui permettent de capter et d’absorber l’urine.
- L’enveloppe extérieure, les barrières anti-fuites et les élastiques qui permettent d’éviter un débordement des selles et des urines.
- Un système de fermeture composé de récepteurs et d’attaches qui permettent d’ajuster la couche à la morphologie de bébé.
Les matières utilisées pour ces différentes parties peuvent être classées en deux grandes familles :
- Les matières d’origine naturelle : il s’agit de la cellulose issue du bois dans le cœur absorbant ou de matières comme la canne à sucre ou l’amidon de maïs pour le voile de contact avec la peau de bébé et les barrières anti-fuites.
- Les matières d’origine synthétique : il s’agit de polyoléfines (polyéthylènes et polypropylènes) qui composent les différents voiles et de polyacrylique pour le super absorbant (SAP ou polyacrylate de sodium).
La majorité des couches sur le marché sont aujourd’hui composées de matières plastiques d’origine pétrochimique. Les meilleures couches jetables écologiques remplacent le plus possible les matières d’origine synthétique par des matières naturelles comme c’est le cas pour nos couches koosh. Il n’existe pas encore de couches bio ou biodégradables.
En 2017 et 2018, le magazine 60 millions de consommateurs a mis en évidence la présence de substances indésirables dans les couches pour bébé : des perturbateurs endocriniens (dont le controversé glyphosate) et des sensibilisants cutanés. Suite à cette alerte, l’Anses a publié en 2019 un rapport sévère qui confirme la présence de substances toxiques en dépassements de seuils sanitaires. Il s’agit principalement de dioxines, de furanes, de PCB, de formaldéhyde et d’hydrocarbures aromatiques. Ce sont des produits toxiques potentiellement cancérigènes et allergènes qui présentent un risque sanitaire selon l’Anses.
Ces résidus toxiques proviennent de matières premières contaminées à la source par des pesticides ou par des composés organiques volatils. Ils peuvent aussi être formés lors des procédés de fabrication comme le blanchiment et le collage. Enfin, ils peuvent être ajoutés intentionnellement comme le parfum ou les lotions.
Le système d’absorption et de distribution
Le voile de contact est le voile intérieur directement en contact avec la peau de bébé. Il capte l’urine puis le transfert vers le matelas absorbant tout en isolant la peau du nourrisson de l’humidité. Dans 99% des couches sur le marché, il est en plastique (polypropylène, polyéthylène ou polyester). Une poignée de couches écologiques proposent un voile en fibres 100% naturelles issues de sources renouvelables à base de canne à sucre et d’amidon de maïs. C’est beaucoup plus doux pour les fesses de bébé et plus écologique aussi. Le voile de contact doit être sans parfum, sans lotion et sans colorant pour éviter les irritations et les rougeurs.
Les voiles d’acquisition et de maintien absorbent le liquide et le répartissent uniformément dans le matelas absorbant afin d’éviter l’effet paquet. Ces parties ne sont pas en contact avec la peau de bébé et sont composées de fibres de polypropylène et polyester dans toutes les couches. Ils doivent aussi être sans parfum, sans lotion et sans colorant.
Le matelas absorbant absorbe le liquide et le retient. Il est composé dans toutes les couches de cellulose issue du bois et d’un polymère super absorbant, le SAP. La cellulose permet d’absorber l’urine et de la diffuser au sein du matelas tandis que le SAP permet de retenir les liquides. La cellulose est une matière 100% naturelle mais la qualité de celle-ci et la méthode de blanchiment ne sont pas les mêmes selon les marques. La cellulose provenant des forêts finlandaises certifiées FSC® (forêts gérées durablement) est la plus pure au monde grâce à l’absence totale de cultures aux alentours pouvant avoir recours aux pesticides (et oui il fait trop froid pour cela en Finlande). La cellulose blanchie sans chlore ni agents chlorés selon la méthode TCF (Totally Chlorine Free) est la plus qualitative car elle garantit l’absence de dioxines et de furanes. Malheureusement aujourd’hui, 95% des couches contiennent une cellulose blanchie selon la méthode ECF (Elementary Chlorine Free) c’est-à-dire sans chlore élémentaire mais avec du dioxyde de chlore. C’est pour cette raison que l’Anses a retrouvé ces substances dans la majorité des couches bébé. Le SAP (polyacrylate de sodium) est contenu dans toutes les couches jetables. Il n’est pas au contact de la peau de bébé et il n’existe à ce jour aucune alternative naturelle.
Le système de rétention : l’enveloppe extérieure
L’enveloppe extérieure, imperméable et respirante, assure l’étanchéité de la couche. L’humidité est ainsi retenue à l’intérieur. Cette enveloppe doit aussi être micro-perforée pour laisser la peau respirer. Elle est composée de polyéthylène et polypropylène dans toutes les couches. Si elle est imprimée avec un motif, il faut que les encres utilisées soient à l’eau, sans solvants pour assurer l’absence de métaux lourds. Enfin, il ne faut pas qu’elle comporte d’indicateur d’urine qui favorise la formation de HAP.
Les barrières anti-fuites épousent l’entre-jambe et empêchent les fuites. Dans 99% des couches sur le marché, elles sont en plastique (polypropylène). Là encore, seule une poignée de marques écolo proposent des barrières anti-fuites à base de canne à sucre et d’amidon de maïs pour la partie intérieure, en contact avec la peau de bébé, et en polypropylène pour la partie extérieure. Les élastiques qui renforcent la protection contre les fuites ne doivent pas contenir de latex.
Les récepteurs ou bandes de repositionnement permettent de repositionner les attaches à volonté afin d’ajuster la couche à la morphologie de bébé. Ils sont composés de fibres de polyamide, de polyester et d’un film de polyéthylène dans toutes les couches. De la même manière que pour l’enveloppe extérieure, les encres utilisées doivent être à l’eau sans solvants.
Le système de fermeture
Les oreilles avant et arrière aident au bon positionnement de la couche lors de la fermeture. Elles sont composées de fibres de polypropylène et de polypropylène.
Les attaches extensibles et repositionnables permettent de fermer la couche en les fixant sur les récepteurs. Les matériaux adhésifs sont composés de polymères thermoplastiques. Ils sont recouverts de film de polyéthylène et de polyamide dans toutes les couches.
La colle fixe entre eux les différentes parties de la couche. A l’heure actuelle, l’usine situées dans les Vosges en France est la seule qui utilise une colle spéciale, à base de caoutchouc, qui permet un collage basse température. C’est important pour éviter la formation de substances toxiques comme les dioxines et les furanes.
Comment est fabriquée une couché jetable ?
La fabrication d’une couche jetable c’est surtout une affaire d’assemblage. Les fabricants stockent tout d’abord les différentes matières premières reçues, dans un environnement à température et humidité contrôlées.
Puis ils assemblent ces matières premières selon un processus entièrement automatisé qui comprend 3 étapes principales :
- La formation du matelas absorbant par le mélange des particules de SAP avec le fluff (cellulose) dans une chambre de formage
- Le collage des différentes parties de la couche entre elles
- Le façonnage avec le repli des languettes et panneaux latéraux suivi du découpage en unités individuelles, de la compression et enfin de l’emballage.
Bien que ces étapes soient les mêmes pour tous les fabricants, elles ne sont pas toutes l’objet du même niveau de vigilance, notamment pour les étapes de blanchiment et de collage.
Quels sont les tests qualité réalisés ?
Les fabricants doivent réaliser des tests avant, pendant et après la fabrication afin de respecter la directive européenne relative à la sécurité générale des produits. Ils doivent ainsi contrôler les matières premières via des tests de sensibilisation et d’irritation cutanée. Le processus de fabrication doit être conforme aux « Bonnes Pratiques de Fabrication ». Enfin, les produits finis doivent faire l’objet de tests microbiologiques.
Un suivi qualité est indispensable tout au long de la vie du produit.
Conclusion
Bien que la majorité des couches sur le marché contiennent certaines substances toxiques, des alternatives saines existent pour votre tout-petit. Le plus important, c’est de prendre son temps pour consulter la composition de la couche ainsi que les résultats des analyses chimiques afin de choisir la bonne. Si l’une de ces deux informations n’est pas disponible, il vaut mieux passer son chemin.
Une fois la couche de bébé choisie, n’oubliez pas de changer votre nouveau-né à chaque tétée ou biberon et dès que la couche est souillée par des selles. Cela vous permettra d’éviter les problèmes de fesses rouges voire d’érythème fessier qui ne sont jamais agréables à gérer en tant que parents.
Chez koosh, on vous propose le top de la couche pour bébé composée des meilleures matières premières et fabriquée dans une usine française au savoir-faire unique. Vous pouvez la tester en commandant un paquet livré gratuitement et sans engagement.
Article écrit par Andrea, fondatrice de koosh et maman de Robyn et Maxine, illustré par Pierre, papa artiste